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Les Enfants de Poséidon, Tome 1: La Terre bleue de nos souvenirs, by Alastair Reynolds
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Détails sur le produit
Poche: 768 pages
Editeur : Bragelonne (26 août 2016)
Collection : SCIENCE-FICTION
Langue : Français
ISBN-10: 2811217754
ISBN-13: 978-2811217754
Dimensions du produit:
17,8 x 3,4 x 11 cm
Moyenne des commentaires client :
3.5 étoiles sur 5
9 commentaires client
Classement des meilleures ventes d'Amazon:
52.649 en Livres (Voir les 100 premiers en Livres)
Cela fait des années que je n'avais été bluffée par un roman de science-fiction, comme je l'ai été par celui-ci. Pour une fois, une histoire qui n'est pas une histoire de guerre, ou la n-ième histoire de lutte entre le bien (absolu) et le mal (absolu). Non, c'est une histoire de famille, une histoire d'énigmes qui se succèdent, ce sont des personnages pittoresques et que j'aimerais croiser dans ma vie. Quand à la grand-mère, elle les a toutes et tous eu, et en grand!
Un livre de SF à la fois prenant et fascinant. grosse compilation best-of des œuvres ou des concepts posthumanistes / postcyberpunks les plus marquants de ces 60 dernières années, en gros, mêlé au meilleur de ce qu’Alastair Reynolds a déjà pu lui-même proposer dans ses autres livres.Une de mes meilleures lecture de 2016 dans le genre.
(Pour un résumé succinct, destiné à ceux pour qui l'argumentaire à moins d'intérêt que la conclusion, merci de vous reporter à celle-ci)Première précision, il s'agit du premier tome d'une trilogie, mais même si ce premier roman pose des bases qui seront reprises dans les deux tomes suivants, il constitue aussi en lui-même une histoire complète avec un début, un milieu et une fin et peut donc se lire de façon indépendante ou quasiment (si vous décidiez de ne pas poursuivre la lecture de la trilogie avec les deux tomes suivants, vous auriez quand-même une clôture de 95 % des arcs narratifs à la fin du tome 1). D'ailleurs, d'après ce que j'en sais, il y a d'énormes écarts temporels entre les histoires des tomes 1, 2 et 3 (des siècles ou des décennies), et les personnages ne sont pas les mêmes.Ensuite, il s'agit d'un nouvel Alastair Reynolds, spécialiste incontesté de hard-SF très connu pour son cycle des Inhibiteurs. La question que vous vous posez probablement est : est-ce que ça y ressemble, en terme de style ou d'univers ? La réponse est essentiellement non, le style d'écriture tend plus vers Kim Stanley Robinson (du moins c'est mon ressenti), tout comme l'univers d'ailleurs, qui ne comprend que quelques éléments en commun avec celui des Inhibiteurs (je ne vais pas révéler lesquels pour ne pas spoiler). Si vous vous posez la question, à part quelques néologismes (aug, ching, intellart), il n'y a quasiment pas de vocabulaire spécifique à cet univers à assimiler (c'est moins exigeant ou déstabilisant -selon votre point de vue- que la lecture du début d'Hypérion, par exemple), et le niveau de langage scientifique présent reste totalement accessible même à ceux qui n'ont pas un doctorat scientifique et / ou qui n'ont pas un amour inconditionnel pour la hard-SF ou la science (nous ne sommes pas chez Egan ou chez Stross).L'intrigue est très correcte, quoique assez prévisible (personnellement, j'avais deviné les grandes lignes dès le début, même si la façon dont l'auteur amène certains thèmes que j'avais devinés a pu me surprendre), et les personnages plutôt sympathiques. Par contre, petit bémol sur le rythme, les 170 premières pages sont assez plates et l'univers seulement esquissé, même si ça devient beaucoup, beaucoup plus intéressant après. Ne vous fiez donc pas forcément au premier tiers du roman, ça vaut vraiment le coup d'aller jusqu'au bout.L'univers est de type post-singularité technologique (précisons-le tout de suite, essentiellement étouffée dans l'œuf par les humains, avec une chasse à l'IA ou des protocoles de contrôle très stricts), avec un haut degré de nanotech (là aussi sous un contrôle assez strict), de biotech (manipulations génétiques, avec extension de l'espérance de vie, et présence d'une population de transhumains dotés d'une forme adaptée à la vie sous-marine) et de cyber-technologie (tout le monde a des implants cérébraux, qui permettent à la fois le contrôle des tendances violentes par un système de surveillance global appelé le Mécanisme et des choses comme la Réalité augmentée, la téléprésence, la traduction simultanée, la communication sans utiliser d'appareils externes comme des téléphones, l'interface directe homme-animal ou homme-machine, etc) mais une exploration spatiale qui, si elle comprend tout le système solaire (jusqu'à la lointaine Ceinture de Kuiper), n'en dépasse ni les limites, ni la vitesse de la lumière (même pas une fraction significative de % d'ailleurs). En terme de nanotech et de propulsion spatiale, on est loin du niveau du cycle des Inhibiteurs, c'est à signaler.L'univers est présenté, sur la quatrième de couverture, comme "plein d'idées originales". Ben oui mais non, hein. Si vous êtes néophytes en matière de SF (hard ou pas), ça va vous paraître super-original, vous allez crier au génie, mais si vous êtes un vieux routard comme moi, à part à la rigueur le sphynxware et la propulsion par hydrogène métallique (et encore, quelqu'un doit bien avoir une référence que je n'ai pas...), le reste, vous l'aurez vu ailleurs. Le parfum général fait très, très Kim Stanley Robinson période trilogie martienne (cette façon de placer des multinationales existantes ou imaginaires au centre de la colonisation du système solaire, déjà , rappelle fortement cette série de romans : vous pourriez sans souci remplacer Akinya, Maersk et Hitachi par Consolidated ou Armscor chez KSR), avec ses ascenseurs spatiaux, ses grands projets d'ingénierie (Ocular et la Soletta, même combat), sa passionaria pantropiste / transhumaniste d'origine asiatique (Lin et Hiroko, même combat), etc.Le fait de faire de la chine, de l'inde et surtout, surtout de l'Afrique les superpuissances économiques, industrielles et technologiques du 22ème siècle peut vous paraître extrêmement original (on ne parle jamais de l'europe et des USA dans le roman, même pas pour dire que ce sont des nations de deuxième plan dans cet univers, je ne me rappelle tout simplement pas une fois où ces continents / pays sont mentionnés), mais à vrai-dire ça ne l'est qu'à moitié. Un autre auteur de SF, Mike Resnick, a publié depuis un bon quart de siècle toute une série de romans ou de nouvelles se plaçant dans la perspective d'une colonisation africaine de l'espace / d'autres planètes, même si dans son univers, l'Afrique peut ne pas forcément être le leader, comme ici chez Reynolds.Sinon, vous pourriez prendre tout un tas d'éléments pour des idées super-originales, alors que c'est déjà vu et revu ailleurs : par exemple, les éléphants miniatures et les pantropistes sortent tout droit de chez James Blish, les deux factions (transhumanistes orientés technologie "physique" / pantropistes orientés génétique et rejetant une partie de la cybertechnologie) pourraient sortir tout droit de chez Bruce Sterling, de chez Kim Stanley Robinson ou même de chez Peter Hamilton, l'Evolvarium ressemble à une version dans le monde réel de la genèse du Technocentre en réalité virtuelle chez Dan Simmons, les ascenseurs spatiaux sont un élément classique de la hard-SF depuis Arthur Clarke, Ocular et la centrale solaire du Sahara ont des équivalents tout à fait sérieux en termes de projets à long terme dans notre monde réel, et ainsi de suite.La seule demi-originalité que je trouve dans l'univers est la façon de lier des tas d'éléments classiques de la SF en un tout cohérent. On peut affectivement rencontrer la téléprésence, la réalité simulée, le nanotech, les IA, les machines autoreproductrices, les recherches sur la conscience et le cerveau chez l'animal / l'homme (coucou Greg Egan ou David Brin, au passage...), les transhumains vivant sous l'eau, etc, bref tout ce qu'on voit dans ce roman dans d'autres univers de SF, mais... rarement en même temps. Le tour de force d'Alastair Reynolds, à mon sens, est d'avoir fait de tous ces éléments un tout cohérent et surtout crédible.Pour finir, au chapitre "la quatrième de couv'" est trompeuse, cette dernière, quand elle parle du Mécanisme, donne une impression très Orwellienne de la chose, alors que, pour ceux qui ont lu Iain Banks, on est en fait plus sur le monitorage par un Mental de Moyeu d'Orbitale des humains présents à la surface de celle-ci histoire de leur envoyer du secours s'ils sont en danger ou de les empêcher de se faire du mal entre eux. Donc c'est moins noir ou oppressif que le résumé au dos du bouquin n'en donne l'impression (du moins c'est mon ressenti).EN CONCLUSION :Il s'agit d'un bon roman de hard-SF (qui sait rester très compréhensible), qui peut soit poser des jalons intéressants pour le reste de la trilogie auquel il appartient, soit éventuellement être lu tout seul (les intrigues concernant les personnages principaux ont un début, un milieu et une fin). L'univers d'exploration spatiale dominée économiquement, industriellement et technologiquement par les africains est intéressant, bien que pas vraiment original. La description du 22ème siècle et de toutes les évolutions, technologiques ou autres, est assez magistrale et surtout très cohérente, bien que pas vraiment originale (c'est plus la façon dont les éléments sont associés entre eux qui est originale et intéressante que les éléments eux-mêmes). Attention, l'univers est moins noir que le passage sur le Mécanisme de la quatrième de couverture ne peut le laisser augurer.Le rythme est bon dans les deux derniers tiers, moins dans le premier. Les personnages sont attachants et intéressants. Et surtout, on a envie de voir résolus les deux gros mystères que l'auteur laisse planer à la fin, et de lire la suite.Bref, un roman de SF (Hard mais sans plus) très recommandable, et un bon Alastair Reynolds de facture plus "classique" / "consensuelle" que son cycle des Inhibiteurs, à mon sens plus original et au ton différent, plus personnel.
On a bien du mal a reconnaître l'inventivité d'Alastair Reynolds, son style percutant, le côté épique de ses histoires dans ce nouvel opus qui n'a vraiment aucune des qualités de la quadrilogie précédente: l'intrigue se traîne en longueur, les personnages manquent singulièrement d'épaisseur. Tout cela manque singulièrement de souffle. Pauvres éléphants! que viennent-ils faire dans cette galère...
Je me suis enfin décidée à franchir le pas pour me plonger dans un bouquin du britannique Alastair Reynolds. Sa réputation d’écrivain de hard-SF avait eu tendance à me détourner de ses écrits. Cette hésitation n’est pas liée aux termes, explications ou théories techniques et scientifiques, mais à l’aridité émotionnelle que je ressens à la lecture de tels récits. De fait, mes aprioris se sont révélés plutôt infondés, mais pour autant, la lecture de ce premier tome ne m’a pas emballée outre mesure.Il faut aussi souligner que le 4° de couverture du présent roman, La Terre bleue de nos souvenirs est assez alléchant accolé à un auteur de belle renommée :« XXIIe siècle. Le Mécanisme sait tout. Où vous êtes, à quoi vous pensez. Geoffrey et Sunday Akinya savent que garder un secret peut s’avérer dangereux. Leur famille a profité de l’essor économique de l’Afrique. Eux l’ont rejeté en bloc. Geoffrey travaille sur l’intelligence animale au Kilimandjaro et Sunday mène une carrière artistique sur la Lune, hors de portée du Mécanisme. Mais en mourant, leur grand-mère laisse un secret qui va les lancer dans une course désespérée… sous l’œil impassible du Mécanisme.«Mais voilà , le Mécanisme n’est présent qu’en toile de fond et il ne paraît pas si menaçant à la lecture du roman. Certes, son influence est sensible, malgré de très rares interventions (dont notre héros en fera les frais ultérieurement), mais nous sommes loin du Rapport préliminaire de Dick, cela se rapproche plus de « Samaritain » de Person of Interest. J’avoue que je m’attendais à un interventionnisme de ce Régulateur plus important et plus envahissant. Toutefois cette subtilité ne nuit pas à l’univers, au contraire. Au fil des pages, et grâce aux comportements des protagonistes, le lecteur comprend toute l’importance du Mécanisme et de la police de la pensée dans « l’éducation » des peuples vers la non-violence (et sans doute sa surveillance de tous les instants). Le modelage de la société est si poussée qu’il est devenu impossible de commettre un crime. Il anticipe et prévient toute velléité d’infraction, aseptisant les rapports humains et l’humanité. A tel point qu’il existe deux sociétés parallèles.Certains réfractaires se sont réfugiés dans la Zone, une partie de l’espace lunaire hermétique au Mécanisme. Il y vit toute une population un peu bohème et marginale dont Sunday Akinya, sœur de Geoffrey et artiste de son état. D’autres ont investi les océans, transformant leurs capacités corporelles pour devenir des êtres amphibiens voire carrément aquatiques, constituant une société à part et totalement autonome. L’homme a conquis le système solaire et les mers terrestres, avec difficulté ayant nécessité beaucoup de détermination. L’un des précurseurs, qui s’avère être une gloire de cette conquête, est la grand-mère des deux « héros » qui leur lègue un jeu de piste vers un trésor mystérieux, semant au passage la zizanie la plus complète dans sa richissime famille africaine.C’est en accompagnant Sunday et Geoffrey dans cette quête, de la Lune à Mars en passant par la Terre, qu’Alastair Reynolds nous dévoile sa vision de notre futur. Une conquête spatiale à dimension humaine, la mise sous tutelle de l’humanité facilitée par des implants neurologiques obligatoires, des transformations génétiques radicales, des IA mises à l’écart par suspicion et finalement peu de latitude pour la création et la spontanéité.Un monde certes plus sûr, mais pas du tout séduisant. Un avenir si aseptisé que l’appel des étoiles apparaît comme un salut.Quand aux « héros », je ne suis guère plus enchantée que Xapur qui évoque à juste titre dans sa critique : « des rebelles mous ». Sunday et Geoffrey défient leur richissime famille, l’une artiste vivant dans la Zone, l’autre, scientifique pleurant des subsides auprès de ses cousins. Ils n’inspirent pas un grand attachement et si j’ai poursuivi la lecture jusqu’au bout, c’est pour suivre les péripéties de la grand-mère ou plutôt de son fantôme virtuel…En effet, la technologie a énormément évoluée. Il est possible de se rendre sur la Terre depuis la Lune dans un golem, une sorte de robot qui accueille la conscience de l’humain en voyage, ou même dans l’esprit d’un autre être humain. Ce concept est intéressant, mais pas autant développé que dans Les enfermés de Scalzi. Sunday a utilisé ces évolutions techniques pour reconstituer un double virtuel de mamie Akinya, plus vraie que nature, ou presque.Les lecteurs auront le loisir de découvrir de nombreux thèmes abordés par l’auteur, ma critique serait trop longue si je devais en faire le tour : la manipulation génétique, le dispersion dans l’espace, l’eugénisme, le danger potentiel de l’IA, …. En soi, ce n’est pas extravagant, et l’auteur a les moyens de son ambition. Seulement, cet étalage se fait au détriment d’une histoire captivante et de protagonistes convaincants.Le premier tiers du livre est franchement longuet, voire ennuyeux. L’histoire a commencé à capter mon attention à la page 265. Et il a fallu attendre la page 273 pour que je me dise, finalement, il y a un peu de suspens… Il est vrai que par la suite, le rythme devient plus enlevé et le récit plus vivant.J’en ressort avec un avis plutôt mitigé. D’un côté, les nombreuses thématiques m’ont emballée de par leur ambition et surtout par la cohérence de leur agencement. D’un autre côté, le rythme, les personnages « mous du genou », et la trame insipide du premier tiers du livre ne plaident pas en faveur de La Terre bleue de nos souvenirs. Heureusement que la « pseudo grand-mère » apporte le peps et la saveur dont sont dépourvus les vivants!Petite note : l’aspect hard-sf est très léger et ne présente aucun obstacle à la lectureDeuxième note : ne sais pas encore si je lirais le tome 2.
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